Je viens d'écouter ce mardi l'émission OVNI avec Joël Mesnard & Alexandre:
Ce calme, ce verbe clair, cette force de conviction, cette sensation que l'on a, en l'entendant, qu'il a réfléchi et que tous ses mots revêtent un sens bien précis, bref, son implication, son engagement. Pour un sujet pas franchement facile.
Pourquoi cela m'a-t-il fait penser à son exact contraire, à son opposé? Allez savoir!
Toujours est-il qu'il y a deux jours, j'ai vu une interview particulièrement pénible de l'ex ministre de la défense Hervé
Morin s'exprimant sur les meurtres des deux jeunes gens au Niger et sur les otages détenus en général
et j'ai été frappée par sa voix atone, le fait qu'il bute sur les mots, sans parler de la faiblesse du raisonnement et le
- si, si! - regard fuyant. "Tout a été fait / est fait, croyait-il savoir, pour éviter les issues dramatiques ".
(En substance.)
En tant que parent, je me suis prise à espérer que les parents d'otages, assassinés ou détenus, ne voient pas cette
interview: le type ne croyait pas un mot de ce qu'il disait, visiblement submergé par la gravité du sujet, dépassé par
les évènements. Pas d'empathie, pas d'énergie, rien.
Certainement pas un mauvais bougre, ce Morin, mais visiblement un petit bonhomme mal grandi, à côté de ses
pompes et mou du genou.
Pauvres parents.
Pour revenir à Joël, à son courage et - que l'on adhère ou pas à l'hypothèse ovnis, d'ailleurs - à sa force de conviction,
il y a chez lui une profonde humanité et - allez, j'y vais! - du respect.
Ces qualités de courage et d'humanité, on les retrouve d'ailleurs chez nombre d'invités du mardi soir.
Alors, où sont-ils, les courageux, parmi tous ceux qui se prétendent capables de présider à nos destinées?
Bon, ben voilà, c'est un post d'humeur. De mauvaise humeur.