Nous aurons probablement tous noté que le recours au Référendum toujours promis
dans les intentions et promesses des candidats ne sont jamais mis en oeuvre. Un ou deux
quinquennats peuvent s'écouler sans que le peuple soit jamais consulté.
C'est normal, au fond, depuis que les instituts de sondage ont enseigné la prudence
aux dirigeants. La relève démagogique est assurée, et la pseudo-démocratie est morte :
A quoi bon lancer un vrai référendum national, quand on connait d'avance le résultat,
et surtout les moyens d'influencer et de renverser l'opinion dans le sens qui sera souhaité,
dont on sait qu'ils ne seront pas toujours efficaces ?
Le
référendum de 2005 sur le traité de Lisbonne aura révélé aux puissants les dangers de consulter le peuple.
"
Le référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe (aussi appelé traité de Rome II ou traité de Rome de 2004) eut lieu le 29 mai 2005. À la question «Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une constitution pour l'Europe ?», le « non » recueille 54,68 % des suffrages exprimés."Le score du Brexit en Grande-Bretagne aura sans doute fini de convaincre les puissants
de ne plus consulter la base, quand ils ont bataillé jusqu'au bout pour influencer l'opinion,
au lieu de laisser tranquillement le peuple se prononcer. Soumis à une telle influence, le peuple aura réagi par provocation.
C'est sans doute pour cette raison qu'un référendum en France sur l'adhésion de la Turquie à l'Europe n'a jamais été mis en place : quel dirigeant aurait eu envie d'assumer un Non assez massif, délà prévu par les sondages ?