Des projets de chaînes TV visant la ressource réputée limitée des fréquences disponibles avaient repéré depuis longtemps le créneau fragile des "Fashion Victims" et facilement convaincu le CSA que le nombre des aliénées potentielles
justifiait l'attribution de plusieurs espaces de diffusion pour étaler leurs marchandises et mieux les conditionner.
Le pire, c'est de constater que la 'logique économique' de ces "moins-disant culturels" aura fait plier le sens moral des membres de cette assemblée payée par les contribuables. Un constat qui remonte à 1987 du temps de la CNCL, avec l'
attribution de TF1 à ce très cher Francis Bouygues, en contrat avec l'Etat et des centaines d'élus de terrain, lui donnant de fait un moyen de pression politique quasi permanent.
Une honte pour la république, et les regrets de François Léotard restent en mémoire. Mais le CSA d'aujourd'hui n'aura pas tenté de réformer en profondeur, et corriger les déviances :
On peut aussi s'indigner, s'agissant de la 'régulation' du CSA, de constater que des radios commerciales, dont la seule vocation est d'exploiter du 'temps de cerveau disponible', se font octroyer des PAR (Puissance Apparente Rayonnée) qui permettent de couvrir 2,5 fois plus de Zone géographique, avec 10 KW, que les stations associatives à vocation culturelle qui sont impérativement restreintes à 4 KW seulement !
Le vers avait été introduit dans le fruit dès la mise en place des autorités dites de régulation. Un(e) nouveau membre du CSA devrait oser aborder et régler ce problème fondamental afin de corriger l'image bien trop servile de cette prétendue 'institution publique'.
Le Conseil dit "Supérieur" de l'Audiovisuel essaye vainement de se justifier en parlant de Zone de Chalandise.. Autrement dit : de captation des
consommateurs potentiels (*)
Horreur ! Devons-nous constater sans protester que le rayonnement autorisé à la Culture dans les régions
soit 2 fois et demi inférieur à celui de la grande distribution ?
Par exemple :
Les annonces de promos chez l'Hyper régional doivent-elles êtres 2,5 fois mieux entendues
sur un bassin plus large d'auditeurs réduits à des consommateurs de produits industriels,
que celle des nouvelles acquisitions de la Bibliothèque Municipale de ma région ?(*) ('bien achalandée' vient de chalands : ça ne signifie pas riche en produits divers mais en consommateurs potentiels).