La suite du canular qui se répéte a bien été repris dans Nexus de septembre/octobre comme supposé.
Il est dommage de véhiculer ainsi des "histoires" qui nuissent au chercheur de bonne foi et qui nous font passer pour des crédules !
C'est au début des années 1960s que l'on trouve la 1ère mention connue de ce qu'on appelle le "Roswell chinois", dont la découverte aurait eu lieu lors d'une expédition de l'archéologue chinois "Chi Pu-Tei" en 1938 ou 1937.
C'est qu'à partir de juillet 1962 qu'un article d'une revue végétarienne allemande cite l'histoire qui fera sensation, celle d'une découverte étrange dans des montagnes entre la Chine et le Tibet
Cependant, aucun enquêteur ne trouvera jamais la moindre autre trace de "Reinhardt Wegemann", ni de l'agence de presse "DINA". On retrouve toutefois l'article repris en 1964 dans un bulletin ufologique allemand ans plus tard, à peine remanié, ajoutant la mention de l'archéologue Tsum Um Nui, et sans mention de la publication 2 ans plus tôt
L'histoire est alors reprise l'année suivante dans plusieurs autres journaux, dont le bulletin du BUFOI, l'association proche d'Adamski[5]ou un journal soviétique mais ce n'est vraiment qu'à partir de 1967 que l'histoire se répand avec succès, avec les articles de V. Zaitsev qui font traînée de poudre jusqu'au USA.
Elle est également reprise en 1968 par Von Däniken publie un best-seller , dans lequel est fait mention de l'histoire des Dropas. Von Däniken indique que sa source est Kazantsev, alors que ce dernier indique que c'est Von Däniken qui lui a raconté l'histoire.
Creighton (1968-1973)
A partir de 1968, Gordon Creighton, directeur de la FSR, commence à enquêter sur l'histoire. Cette année-là il commence par écrire à un ingénieur soviétique de Moscou, alors "secrétaire non-officiel du groupement d'enquête sur les ovnis" pour lui demander plus d'informations sur ce cas. Ce dernier lui répond que Zaitsev n'a pas mené d'enquête lui-même et n'a fait que reprendre les récits publiés dans Das vegetarische Universum et UFO Nachrichten.
En 1973 il se rend à la Casa de la Real Sociedad de Geografía de Londres, et ne trouve aucune trace d'une expédition archéologique qui aurait eu lieu en 1938. Il note également que le nom des montagnes devrait plutôt être écrit "Bayan Khara Uula" (ce qui signifie les "bonnes montagnes noires" en mongol, "Bayan Har Shan" en chinois). Il ne trouve pas non plus dans les archives de trace d'un "Chi Pu Tei".
En 1974 un ingénieur allemand, Ernest Wegerer, visite le Musée Banpo de Xi'an (dans la province de Shaanxi, en Chine) et tombe sur 2 disques correspondant à la description du rapport de Tsum Um Nui de 1962. Ils contiennent un trou au centre et Wegerer pense même reconnaître les hiéroglyphes dans les graves en spirale, quelque peu émiettés cependant. Il demande plus de détails sur l'objet à l'ancienne responsable du musée, qui ne parvient pas à fournir d'autres informations que l'indication qui était présente dans le musée lui-même : des objets de culte. Néanmoins, Wegerer est autorisé à tenir 1 des disques (il estime leur poid à 1 kg, et leur diamètre à 1 pied) et à prendre des photographies des 2 sur laquelle on ne distingue pas les "hiéroglyphes", à priori trop émiettés.
Gamon (1978)
En 1978 paraît Sungods in Exile, un livre d'un certain Karyl Robin-Evans. En fait rédigé par David Agamon, il relate l'histoire par Robin-Evans, qui serait décédé 4 ans plus tôt, telle qu'il l'aurait racontée à Gamon. Sous-titré Secret Gods of the Dzopa, l'ouvrage relate l'expédition Robin-Evans part en expédition pour le "mystérieux territoire des Dzopas", issus d'un métissage entre la peuplade d'un territoire à la frontière sino-tibétaine et les survivants d'un crash de vaisseau extraterrestre, il y a des milliers d'années de cela. Il présente divers éléments pour soutenir son histoire, telle l'assiette de Loladoff.
Le livre reçoit un écho considérable, et en dépit des premières critiques de Creighton, l'histoire est reprise par de nombreux auteurs.
Aveux (1979)
En fait, le livre a été écrit par David Gamon, qui admet qu'il s'agit d'un canular créé comme une satire de l'industrie de "dieu était un extraterrestre". Il l'écrira dès 1979 à V. V. Rubtsov
D'autres
articles suivront, et surtout une autre lettre de Gamon au Fortean Times , où il déclare : les années devinrent maussades. Malgré un livre qui marchera sur les soucoupes volantes, ma propre carrière littéraire resta obstinément clouée au sol.
2 ans plus tard, le même magazine , publie une nouvelle lettre de Gamon sous le titre "Sungods in Cuckoo Land", ou ce dernier indique indique :
Mon canular favori sera toujours Sungods in Exiles: Secrets of the Dzopa of Tibet de Karyl Robins-Evans, docteur, qui explora les forteresses de leur montagne et révéla comment cette race avait survécu poorly there après que leur vaisseau-mère se soit écrasé il y a de nombreuses années. Ce livre fut publié par Neville Spearman il y a 13 ans et republié en couverture rigide par Sphere. L'auteur de cette blague reçu une correspondance à ce sujet puis aussi loin que Kiev. Ne me demandez pas comment je le sais. (signé) David Gamon, Bristol."
Bob Rickard, rédacteur-en-chef du magazine, remarquant la similarité de son nom avec celui de David Agamon, le secrétaire du supposé Karyl Robin Evans, et l'appelle. Au téléphone, Gamon reconnaît sans difficulté que le livre-canular sur les soucoupes volantes dont il parle est bien Sungods in Exile.
En mars 1994, Hartwig Hausdorf et Peter Krassa s'efforcent de suivre la piste du témoignage de Wegerer sur le musée de Banpo. Le professeur Wang Zhijun, son nouveau responsable, les accueille, mais les informe rapidement que l'ancienne responsable a été retirée de son poste quelques jours après la visite de Wegerer, et indique qu'on ne peut trouver aucun de ces disques au musée, de manière quelque peu contradictoire :
Les disques de pierre que vous avez mentionnés n'existent pas, mais étant des éléments étrangers à ce musée d'articles de poterie, ils ont été déplacés.
Les disques vus par Wegerer étaient-ils liés à l'histoire des Dropas ? Cette histoire a-t-elle en fait été romancée à partir de disques courants ? Toujours est-il que l'on sait que les disques chinois anciens ne sont pas si rares.
En 1996 l'enquêteur allemand Joerg Dendl retrouve le n° de Das vegetarische Universum de juillet 1962 .
Quoi qu'il en soit, malgré les répétitions de l'explication du canular de Gammon, l'histoire des dropas continue à être répétée encore et encore, généralement limitée à l'histoire Sungods in Exile, parfois avec divers ajouts ou déformations. L'apparition de cette histoire dans les années 1960s est rarement signalée. Il se peut que son origine ne remonte pas plus loin que cette période ou l'on ne trouve que des auteurs d'articles et agences de presse aux noms introuvables, mais on ne saurait l'affirmer catégoriquement aujourd'hui.
Source 1:
http://rr0.org/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Dropas/index.htmlSource 2:
David Gamon avait précédemment expliqué que le livre était une parodie dans:
Article par David Gamon dans le magazine britannique Fortean Times, N.75, 1995, déclarant que "Sungods in Exile" était une parodie, son "canular favori."
Article sur le livre dans le magazine britannique Fortean Times, N.109, 1998, rappelant au lecteur que le livre est une parodie (image à droite).
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Les images à ne pas prendre au sérieux car des canulars

Dans les hauteurs des montagnes de BayanKara-Ula, aux frontières de la Chine et du Tibet — une équipe d'archéologues entreprît une inspection particulièrement détaillée d'une série de grottes connectées entre elles.

Les disques de granit de Bayan Khara Ula découverts par un archéologue chinois en 1938 et aujourd'hui exposés au musée Bampu de Xian en Chine.

Un disque trouvé sur les cavernes de Bayan Khara Ula et un autre exemplaire a priori illustré par les Dropas.
En 1968, les pierres de Dropa sont venues à l'attention de W. Saitsew, un scientifique russe qui a republié les résultats d’Um Nui Tsum et a effectué des essais sur les disques qui ont indiqué quelques propriétés très particulières. Physiquement, les pierres de granit contiennent des concentrations élevées de cobalt et d'autres métaux - une pierre très dure en effet qui aurait rendu difficile pour que les personnes primitives découpent le lettrage, particulièrement avec de tels caractères minutieux.
En examinant un disque avec un oscillographe, un rythme étonnant d'oscillation a été enregistré comme si, par le passé, ils avaient été électriquement chargés ou avaient fonctionné comme conducteurs électriques. Les pierres des Dropa ressembles à un puzzle intrigant pour des archéologues et des anthropologues. Est-ce que les visiteurs de Dropa viennent vraiment d'une certaine planète éloignée, ou leur histoire est simplement un mythe de la création qui aurait été imaginé par une culture primitive ? Si c’est le cas, il additionne un tel " mythe " au grand nombre d'histoires de cultures antiques qui réclament que leurs descendants sont venus des cieux. Si non, les pierres de Dropa pourraient représenter la première visite enregistrée d'une civilisation étrangère à notre planète. Pour l’instant, les pierres de Dropa restent non expliquées.

[Encore un corps et à droite le corps d’un dropa en 1938

Encore un disque
Source :
http://koloborder.superforum.fr/ovnis-ufo-s-discussion-autour-des-mysterieux-objets-celestes-f14/l-affaire-de-baian-kara-ula-les-dropas-et-les-hans-t462.htm&h=480&w=640&sz=63&hl=fr&start=88&um=1&usg=__ul5ykjgI9ogF6z6MhmRcovu64Uo=&tbnid=26m-yWGIg9mGMM:&tbnh=103&tbnw=137&prev=/images%3Fq%3Ddropa%26start%3D80%26ndsp%3D20%26um%3D1%26hl%3Dfr%26sa%3DN