Quelle deception cela doit etre pour les ufologues passionnes de ne jamais rien voir venir, de travailler toujours sur de l'imprecis, un manque de preuves patent, de s'engager dans un projet avec la quasi certitude que jamais il ne se realisera, de mener des conferences aux quatres coins du monde, dans tous les pays, avec toutes sortes de gens et de realiser au soir de sa vieillesse, qu'on a pas regardé la vie de ses enfants ou de ses amis, qu'on etait trop investis, passionnes, envoutés, occupés par un objet d'etude que jamais on ne pourra toucher du doigt parce qu'on sera mort avant, parce que les gens voulaient pas, parce qu'ils avaient peur de l'autre, l'alien, pas celui du ciel bien sur mais de celui qui est en nous. Dire que " nous " veut dire âme ou esprit.
C'est peut etre cela le courage et si j'avais eu la chance de parler avec Socrate, je lui aurais donné ma version de cette vertu. Le desir farouche de ne jamais realiser un desir et le savoir comme don quichotte. Les ufologues sont des don quichottes modernes avec des moulins a vent fabuleux qui ont pour nom, seti, divulgation, aurora, anti gravité, autant d'horizons que jamais ils n'atteindront. Il faut du courage pour vivre sa passion, c'est une forme d'initiation de voie spirituelle, desir alchimique perdu dans l'anonyme, dans un nihilisme de renaissance, une quete pour les autres, et ceux ci les autres, les aliens de ma banlieue ne le sauront jamais.
Les autres ne peuvent imaginer le desir de l'ufologue...