@ ARuniversity: Je te trouves bien agressif...question Bisounours, t'es pas mal non plus, mais Bisounours kaki...c'est trop mignon 
En effet, petit "coup de gueule" je pense, désolé d'avoir donné l'impression d'être agressif, mais ce n'est qu'une impression.

La passion ne fait pas tout et, l'aspect militaire est primordial; un pilote de chasse est militaire, et il sait très bien pourquoi il vole, qu'il soit en mission de chasse, de bombardement et, a fortiori, pour qui transporte sous ses ailes LA bombe.
Oui il sais très bien pourquoi il vole. (...) Ce qu'on t'apprend est l'esprit de corps, en d'autre terme, ton horizon quotidien c'est ton groupe, "ta famille" qui est ton seul soutien.Si tu as été militaire tu dois comprendre cela. Il n'y a pas toujours de grandes réflexions philosophiques derrière un tel engagement, même chez des aspirants plus diplômés que dans l'AT. Je le sais bien pour avoir eu une partie de vie militaire et en avoir discuté bien des fois avec des pilotes actif ou non, parce que cela a toujours été une source d'interrogation pour moi.
Nous sommes sur la même longueur d'onde.
Pour en revenir à la vocation (...) La notion de patrie n'est en général pas plus exacerbée que chez toi ou chez moi, sauf pour certains qui ont une tradition militaire familiale.
Lors du recrutement pour les Off Pil, l'accent est mis sur la dimension nationale, le rôle du pilote; pour faire partir les "Top Gun" qui s'engagent pour la tenue, le zinc, mais pas pour la Défense; garder de tels éléments c'est garder "des faibles" qui, au dernier moment, n'auront pas ce qui faut pour exécuter correctement la mission, au risque de mettre en danger la vie des personnels au sol qui ont besoin d'un appui ou des frères en vols...C'est un fait et c'est avéré.
Eh bien! heureusement que le RSA n'est pas le seul horizon pour le pilote qui raccroche à 38 balais...Tu as Air France qui se réserve 1 tiers de pilotes militaires et tu as aussi les compagnies régionales ou toutes autres structures liées à l'aéro, même dans des bureaux. A toi de faire en sorte...
Oui, "à toi de faire en sorte" sauf, qu'aux dernières nouvelles il n'y a pas d'équivalence donc les heures de vol Armée ne sont pas comptabilisées ! Donc reprise à zéro pour le parcours pilote dans le civil.
Je n'ai jamais vérifié les propos mais ce sont les informations qui nous avaient été données au premier jour; après, pour la reconversion, c'est une affaire de personnalité; passer du chasseur au bus, tous ne peuvent franchir le cap

En effet, même si toutes les décisions ne sont pas approuvées, le Chef des Armées est le Président; ses ordres doivent être exécutés.
Oui, le président à été choisi par le peuple démocratiquement, sa "couleur" politique aussi. En tout cas c'est comme ça dans les textes. Le parlement c'est la représentation du peuple. Si M lepen arrive au pouvoir ses ordres seront légitimes. Le militaire est un éxécutant, ce qui a primé à la décision n'est pas son affaire.
Devoir de réserve, respect du Secret de la Défense sont les deux principales raisons.
Expérience personnelle "non communicable car incompréhensible pour qui ne le vit pas" en est une autre.L'absence de réponse relève de ces trois raisons, cela s'arrête là.
Oui, mais cela ne s'arrête pas là. Le militaire a conscience d'être une brique dans un mur, un élément. l'esprit de corps, l'honneur de faire parti d'un groupe très sélectif, à bien faire ton travail, "la famille" que tu te fais de tes amis, sont ton horizon bien avant le "destin" ou "les intérêts" de la France et ça c'est difficilement acceptable pour l'observateur extérieur.
Je dirai plus que l'ensemble est inconsciemment lié; les frères d'arme sont une composante de la Nation que l'on s'engage à défendre jusqu'au sacrifice ultime.
En donnant sa vie pour un frère d'arme, on donne sa vie pour la Nation que l'on défend.
S'engager c'est, entre autre, pour défendre ceux que l'on aime or, l'on vient à aimer nos frères d'arme comme notre famille.
Chacun a ses raisons propres quant à son engagement, mais l'on en vient à se battre pour ceux que l'on aime, consciemment ou non, et ceux que l'on aime sont des composantes de la Nation; donc nous nous battons pour elle.
Les observateurs extérieurs ne peuvent en effet comprendre cela.
Ceux qui ne comprennent pas et ne le vive pas cherchent à savoir mais, sans le vivre, ce savoir est creux et sujet à polémique stérile, ce sont toujours les mêmes qui sont dans cette recherche malsaine.
Ce sont également ceux qui se plaignent qu'il existe une armée, qui souhaitent déchirer le peu de lien qu'il existe entre l'Armée et la Nation; ce sont ces faibles qui, le jour où ils ont besoin d'être aidés, pleurent à la vue de militaire alliés qui viennent les sauver.
Le Monde n'est pas celui des Bisounours, le Monde est tel qu'il est or, aujourd'hui, nous avons besoin d'une Armée, soutenue par la Nation; c'est un fait.
Oh, qu'ils sont méchants! Ce sont des poncifs et hors de propos dans la discussion, tu dérapes
"les faibles"...."les forts"... tu te range parmi les "forts" n'est-ce pas? Faudrait dépasser cela dans ta réflexion "le doigt sur la couture". Il y a des questions plus intéressantes pour l'esprit à soulever. Par exemple le choix du niveau d'engagement, pourquoi untel va choisir l'armée, quel corps, manier les armes, un autre la sécurité civile ou l'humanitaire, les motivations, triviales et non avouées, atavisme familial, opportunisme, carrière?....
Peux-tu accepter que par delà le pragmatisme quotidien du métier, certains se posent des questions existentielles qui ne sont pas ridicules pour autant et que ce genre de question n'a pas vraiment sa place au sein de l'armée, c'est le moins que l'on puisse dire?

C'était mon "coup de gueule" en effet

Je ne vais pas gloser ta réponse mais tenter de répondre en suivant ton texte.
Donc en effet, j'étais hors propos dans la discussion, mais c'est ce qui t'a permis de lever certaines questions "plus intéressantes pour l'esprit" donc, pas forcément dénué de sens sur le plan intellectuel

Quant à ma place sur l'échiquier, je pense que je suis comme tous en première ligne, en tant que pion...Après, que je sois avec les noirs ou les blancs (référence aux pièces du jeu d'échec, évidemment) n'a que peu d'importance vu que nous sommes sur la même surface de jeu...
Quant aux questions d'ordres philosophico-moralistiques, cela pourrait faire l'objet d'une thèse mais, principalement, chacun à ses raisons quant à son engagement, certains le font par tradition familiale, d'autres pour l'amour de la Nation, d'autre pour l'amour des armes, certains parce qu'ils pensent ne rien pouvoir faire d'autre dans la société, enfin certains s'engagent après avoir perdu une personne qu'ils aimaient plus que tout...
Enfin, je ne sais pas quoi d'autre te répondre pour ta dernière phrase à part; oui.
